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qui vivifie les organes, et qui leur fournit des forces d’action, de celle, très-différente, qui sert uniquement au phénomène des sensations ; comme il aurait dû distinguer aussi, s’il s’en était occupé, celle encore très-différente des autres, qui donne lieu à la formation des idées, et aux opérations qu’elles exécutent.

Il est possible qu’il y ait réellement, comme le dit M. Le Gallois, plusieurs centres particuliers de sensations dans les animaux qui jouissent de la faculté de sentir ; mais alors, au lieu d’un seul appareil d’organes pour la production de ce phénomène physique, il y en aurait plusieurs ; enfin, la nature aurait employé sans nécessité une complication de moyens ; car on peut prouver qu’un seul foyer pour la sensation peut satisfaire à tous les faits connus, relatifs à la sensibilité.

Cependant, jusqu’à ce que des expériences plus décisives à cet égard que celles qu’a publiées cet auteur, nous autorisent à prononcer définitivement sur ce sujet, je crois devoir conserver l’opinion plus vraisemblable de l’existence d’un seul foyer pour la production du sentiment.

Cela ne m’empêche pas de reconnaître que les nerfs qui partent de la moëlle épinière ne soient particulièrement ceux qui fournissent au cœur, indépendamment de son irritabilité, le principe de ses forces et qui en fournissent aussi à d’autres parties du tronc ; Enfin,