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en résulte que, dans les plus simples et les plus imparfaits des animaux, la réduction des besoins et des facultés se trouve réellement à son minimum, tandis que, dans les plus perfectionnés des mammifères, les besoins et les facultés sont à leur maximum de complication et d’éminence ; et comme chaque faculté distincte est le produit d’un système d’organes particulier qui y donne lieu, c’est donc une vérité incontestable qu’il y a toujours partout un rapport parfait entre les besoins, les facultés d’y satisfaire, et les organes qui donnent ces facultés.

Ainsi, les facultés qu’on observe dans différens animaux, sont uniquement organiques ; elles ont des limites comme les organes qui les produisent ; sont toujours dans un rapport parfait avec l’état des organes qui les font exister ; et leur nombre, ainsi que leur éminence, sont aussi parfaitement en rapport avec ceux des besoins.

Il est si vrai que, dans l’étendue de l’échelle animale, les facultés croissent en nombre et en éminence comme les organes qui les donnent, que si, à l’une des extrémités de l’échelle, l’on voit des animaux dépourvus de toute faculté particulière, l’autre extrémité, au contraire, offre, dans les animaux qui s’y trouvent, une réunion au maximum des facultés dont la nature ait pu douer ces êtres.

Plus, en effet, l’on examine ceux des animaux qui possèdent des facultés d’intelligence, plus on les admire,