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constrictions nerveuses ou les troubles qui se produisent dans le système nerveux, à la suite des émotions que l’on éprouve, retardent ou accélèrent alors les battemens du coeur, on a attribué trop précipitamment au coeur même, ce qui n’est réellement que le produit du sentiment intérieur ému.

Il n’y a guère que l’homme et quelques animaux des plus parfaits, qui, dans les instans de calme intérieur, se trouvant affectés par quelqu’intérêt qui se change aussitôt en besoin, parviennent alors à maîtriser assez leur sentiment intérieur ému, pour laisser à leur pensée le tems de juger et de choisir l’action à exécuter. Aussi, ce sont les seuls êtres qui puissent agir volontairement ; et néanmoins, ils n’en sont pas toujours les maîtres.

Ainsi, des actes de volonté ne peuvent être opérés que par l’homme, et par ceux des animaux qui ont la faculté d’exécuter des opérations entre leurs idées, de comparer des objets, de juger, de choisir, de vouloir ou ne pas vouloir, et, par-là, de varier leurs actions. Or, j’ai déjà montré que ce ne pouvait être que parmi les vertébrés que se trouvent les animaux qui jouissent de pareilles facultés ; parce que leur cerveau, formé sur un plan commun, est plus ou moins complétement muni des organes particuliers qui les donnent. De là vient, que c’est principalement dans les mammifères et ensuite dans les