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ne sont point les mêmes ; que les nerfs qui y donnent lieu ne le sont point non plus ; que, dans chacun de ces phénomènes, ils agissent d’une manière différente ; et qu’enfin, ces mêmes phénomènes, dans leur production, sont réellement indépendans l’un de l’autre ; ce que Haller a démontré.

A la vérité, les deux systèmes d’organes qui donnent lieu, aux deux facultés dont il s’agit, semblent tenir l’un à l’autre par ce point commun ; savoir : que, sans l’influence nerveuse, leur puissance, de part et d’autre, paraîtrait absolument nulle. Mais le point commun dont je viens de parler, n’a rien de réel ; car, le système nerveux se composant lui-même de différens systèmes particuliers, à mesure qu’il fait partie d’organisations plus compliquées, possède alors différentes sortes de puissances très-distinctes dont l’une ne saurait suppléer à l’autre ; chacun de systèmes particuliers ne pouvant produire que la faculté qui lui est propre. Par exemple, la partie d’un système nerveux composé, qui produit le phénomène du sentiment, n’a rien de commun avec celle du même système qui excite le mouvement musculaire, soit dans les muscles soumis à la volonté soit dans les muscles qui en sont indépendans ; les uns et les autres étant même particuliers pour ces deux sortes de fonctions. En outre, la partie d’un système nerveux composé, qui fournit des forces d’action aux viscères, aux organes sécréteurs. etc.