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le système nerveux offre non-seulement des nerfs, une moëlle épinière et un cerveau ; mais ce cerveau lui-même est plus composé que dans les animaux de l’ordre précédent ; car il est graduellement plus volumineux, et sa masse semble formée d’appendices sur-ajoutés, réunis et toujours doubles.

En outre, dans les animaux dont il s’agit, l’on voit toujours des muscles, un centre de rapport pour les sensations, un cerveau très-augmenté, et l’on remarque que ces animaux peuvent exécuter des opérations entre leurs idées. Ils possèdent donc trois facultés particulières et indépendantes ; savoir : le mouvement musculaire, le sentiment, et l’intelligence dans un degré quelconque.

Il est donc évident, d’après la citation de ces trois faits, que ceux des animaux en qui l’on observe différentes facultés, possèdent, en effet, autant d’organes particuliers pour la production de chacune de ces facultés ; puisque ces dernières sont des phénomènes organiques, et que l’on n’a pas un seul exemple qui prouve qu’un organe puisse, lui seul, produire différentes sortes de facultés.

Pour achever de faire voir que chaque faculté distincte provient d’un système d’organes particulier qui la donne, je vais montrer, par la citation d’un exemple, que ce que nous prenons souvent pour un seul système d’organes, se trouve, dans certains animaux, composé lui-même de plusieurs systèmes particuliers