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Dans ce cas, que peuvent être ces différentes facultés, sinon des faits naturels ; des phénomènes uniquement organiques, et purement physiques ; phénomènes, dont les causes, quoique le plus souvent difficiles à saisir, ne sont réellement pas hors de la portée de nos observations et de nos études ?

Que l’on parvienne ou non à connaître le mécanisme par lequel un organe ou un système d’organes produit la faculté qui en dépend ; qu’importe à la question, si l’on peut se convaincre, par l’observation, que cet organe ou ce système d’organes soit le seul qui ait le pouvoir de donner cette faculté ? Si l’on ne connaît pas positivement le mécanisme organique de la formation des idées et des opérations qui s’exécutent entr’elles, ni même celui du sentiment ; connaît-on mieux le mécanisme du mouvement musculaire, celui des sécrétions, celui de la digestion, etc. ? S’ensuit-il que ces differens phénomènes observés parmi les animaux, ne soient point dus chacun à autant d’organes ou de systèmes d’organes particuliers dont le mécanisme propre soit capable de les produire ? Y a-t-il, dans la nature, des phénomènes observés ou observables qui ne soient point dus à des corps ou à des relations entre des corps ?

Si l’homme pouvait cesser d’être influencé par les produits de son intérêt personnel, par son penchant à la domination en tout genre, par sa vanité, par