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sont plus puissantes en influence respiratoire, que parce que le sang alors circulant, vient lui-même rapidement chercher les réparations dont il a besoin ; qu’enfin, peu après l’établissement du squelette, les branchies elles-mêmes furent définitivement changées en poumon, organe respiratoire le plus puissant de tous, puisque le sang qui vient rapidement y recevoir ses réparations, les obtient de l’air qui les fournit plus aisément. Il y a donc encore ici un accroissement notable de puissance, dans les modes variés du système respiratoire.

Enfin, si je considérais ceux des systèmes d’organes spéciaux qui donnent les facultés les plus admirables, telles que celle de sentir, et ensuite celle de se former des idées conservables, et même, à l’aide de ces idées, de s’en former d’autres qui caractérisent l’intelligence dans un degré quelconque, je montrerais encore, dans les animaux, une progression partout en harmonie avec les autres progressions déjà citées.

Je montrerais, effectivement, que les animaux les plus simples en organisation, et par conséquent les plus imparfaits, sont réduits à ne posséder que l’irritabilité, qui néanmoins suffit à leurs besoins ; qu’ensuite, lorsque l’organisation fut assez avancée dans sa composition pour en fournir les moyens, la nature, trouvant le système nerveux ébauché pour le mouvement musculaire, le composa davantage, et