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parvint à acquérir des augmentations ; que l’organe respiratoire, resserré dans un lieu particulier, fut transformé en poumon qui ne saurait respirer que l’air ; enfin, elle s’accrut à mesure que l’influence nerveuse reçut elle-même de l’accroissement et put donner aux organes plus de force d’action.

C’est ainsi que la nature, en commençant la production des animaux par les plus imparfaits, a su accélérer progressivement le mouvement des fluides et accroître l’énergie vitale, en employant différens moyens appropriés aux cas particuliers.

Je pourrais multiplier des exemples qui prouvent que chaque système d’organes particulier fut, dans son origine, fort imparfait, peu énergique, et qu’il reçut ensuite des développemens et des perfectionnemens graduels, à mesure que l’organisation plus composée les rendait nécessaires.

En effet, si je considérais les moyens variés et progressivement plus perfectionnés qu’emploie la nature pour la reproduction et la multiplication des individus, afin d’assurer la conservation des espèces ou des races obtenues, je montrerais :

Que ces moyens, réduits, dans les animaux les plus imparfaits, à une simple scission du corps, amènent, en resserrant cette scission dans des points particuliers, la gemmation des individus ; que cette gemmation d’abord externe, devient ensuite interne,