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davantage le déplacement des fluides intérieurs.

Parvenue à former les radiaires échinodermes, où les mouvemens isochrones du corps de l’animal ne peuvent plus s’exécuter, la nature s’est trouvée en état de faire usage d’un autre moyen plus puissant et plus indépendant ; et c’est là, en effet, qu’elle a commencé l’emploi du mouvement musculaire qui remplit à-la-fois deux objets : celui de mouvoir des parties dont l’animal a besoin de se servir, et celui de contribuer à l’activité des mouvemens vitaux.

L’emploi du mouvement musculaire, pour activer les mouvemens de la vie animale, commencé dans les radiaires échinodermes, s’est accru dans les insectes, en qui, d’ailleurs, l’énergie vitale fut augmentée par la respiration de l’air. Ainsi, l’emploi de ce mouvement et l’auxiliaire de la respiration de l’air purent suffire aux insectes et à la plupart des arachnides.

Mais, les crustacés, ne respirant en général que l’eau, eurent besoin d’un nouveau moyen plus puissant pour l’accélération de leurs fluides. Pour cela la nature joignit à l’action musculaire, l’établissement d’un système spécial pour la circulation ; système commencé dans les dernières arachnides, et qui a éminemment accéléré le mouvement des fluides.

Cette accélération du mouvement des fluides, à l’aide d’un système spécial pour la circulation, s’accrut même encore par la suite, à mesure que le coeur