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Je n’eusse assurément pas imaginé un pareil ordre de choses, si l'observation des objets et l’attention donnée aux moyens qu’emploie la nature, ne me l’eussent indiqué.

A cette première loi de la nature, qui donne à la vue le pouvoir d’augmenter les dimensions d’un corps et d’étendre ses parties, et en outre, qui met ce pouvoir dans le cas d’accroître graduellement ses forces dans la composition de l’organisation animale ; si nous ajoutons successivement les trois autres lois remarquables que j’ai déjà citées, et qui dirigent les opérations de la vie à cet égard, on aura alors, à très-peu de chose près, le complément des lois qui donnent l’explication des faits d’organisation que les corps vivans et surtout que les animaux nous présentent.

Deuxième loi : La production d’un nouvel organe dans un corps animal, résulte d’un nouveau besoin survenu qui continue de se faire sentir, et d’un nouveau mouvement que ce besoin fait naître et entretient.

Le fondement de cette loi tire sa preuve de la troisième sur laquelle les faits connus ne permettent aucun doute ; car, si les forces d’action d’un organe, par leur accroissement, développent davantage cet organe, c’est-à-dire, augmentent ses dimensions et puissance, ce qui est constamment prouvé par le fait, on peut être assuré que les forces dont il s’agit,