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des parties concrètes cellulaires, capables de contenir des fluides susceptibles d’être mis en mouvement dans leurs petites cavités. Dès lors, ces petits corps transpirèrent et firent des pertes ; mais dès lors aussi, ils devinrent absorbans, et se nourrirent et se développèrent par des additions internes de particules qui purent s’y fixer.

Les mouvemens excités dans le fluide propre des petits corps gélatineux dont je viens de parler, constituent dès lors en eux ce qu’on nomme la vie ;  car ils les animent, les mettent dans le cas de transpirer, d’absorber par leurs pores ce qui peut réparer leurs pertes, de s’étendre, c’est-à-dire, de s’accroître jusqu’à un certain point, enfin, de se multiplier ou se reproduire ; ce qui s’exécute par des scissions ou des divisions de ces corps.

Toutes ces opérations n’exigent, ni travail, ni changemens notables dans les matériaux employés. Les moyens les plus simples, les seuls que la nature ait alors à sa disposition, lui suffisent.

L’assimilation  se borne à employer celles des particules absorbées, dont la composition chimique est analogue à celle de la substance très-peu composée de ces frêles corps.

L’extension ou l’accroissement de ces petits corps s’exécute par les suites mêmes des forces de la vie, forces qui résultent des mouvemens excités. Cette extension est bornée par la nécessité de ne pouvoir