Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

La cause qui met sans cesse, dans notre globe, plusieurs fluides invisibles, tels que le calorique, l’électricité, et peut-être quelques autres, dans un état d’expansion qui les rend répulsifs, me parait plus déterminable que celle qui produit la gravitation universelle. Je la trouve, en effet, dans la lumière, perpétuellement en émission, des corps lumineux, et surtout dans celle du soleil qui vient sans interruption frapper notre globe, mais avec des variations continuelles sur chaque point de sa surface.

Ce serait une grande erreur de croire que le calorique soit, par sa nature, toujours en mouvement, toujours expansif, toujours répulsif des molécules des corps dans lesquels il pénètre. J’ai publié[1] ce

  1. Comme assurément on ne saurait attribuer à une matière quelconque d’avoir en propre aucune force productive de mouvement, et d’être par elle-même, soit attirante, soit repoussante ; comme, ensuite, il n’est pas possible de douter que la propriété que l’on observe dans certaines matières d’être répulsives des autres corps ou de tendre à écarter leurs molécules réunies en pénétrant dans leurs interstices, ne soit le produit d’un changement de lieu ou d’état de ces matières ; j’ai senti qu’à l’égard du calorique, les propriétés qu’on lui connaît ne pouvaient lui être essentielles, et lui étaient même nécessairement passagères : en sorte que ce fluide n’est calorique qu’accidentellement.
    En examinant alors les faits connus qui le concernent et leurs conditions, j’aperçus les causes qui peuvent coèrcer le