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tres circonstances relatives à la condition de chaque race, tel organe ou même tel système d’organes particulier, a dû prendre, dans certaines d’entr’elles, de grands développemens ; tandis que, dans d’autres races, quoiqu’avoisinantes par leurs rapports généraux, mais très-différemment situées, ce même système d’organes particulier, très-développé dans les premières, aura pu, dans celles-ci, se trouver très-affaibli, très-réduit, peut-être anéanti, ou au moins modifié d’une manière singulière.

Ce que je dis de tel système d’organes qui fait partie de l’organisation des individus d’une race quelconque, s’étend à toutes les autres parties de ces individus, et même à leur forme générale : tout en eux est assujéti aux influences des circonstances dans lesquelles ils se trouvent forcés de vivre.

A l’égard des animaux, il y a nombre de faits connus qui attestent l’existence de cet ordre de choses ; et l’on pourrait ajouter que, quelque petites que soient les modifications qui se sont opérées sous nos yeux et dont nous nous sommes convaincus par l’observation dans ceux des animaux dont nous avons changé forcément les habitudes, ces mêmes modifications sont suffisantes pour nous montrer l’étendue de celles, qu’avec le temps, les animaux ont pu éprouver dans leur forme, leurs parties, leur organisation même, de la part des circonstances dans lesquelles ils ont vécu, et qui