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se décider uniquement, soit par la considération d’aucun système d’organes intérieur, pris isolément, soit par l’état des parties externes ; mais, qu’il est, au contraire, que ces rapports doivent se déterminer d’après la considération de l’ensemble des caractères intérieurs et extérieurs, en donnant aux premiers une valeur prééminente, et, parmi ceux-ci, une plus grande encore aux plus essentiels, sans employer néanmoins la considération isolée d’aucun organe particulier quelconque. [1]

Que les circonstances dans lesquelles se sont trouvées les différentes races des animaux, à mesure qu’elles se sont répandues, de proche en proche, sur différens points du globe et dans ses eaux, aient donné à chacune d’elles des habitudes particulières, et que ces habitudes, qu’elles ont été obligées de contracter, selon les milieux qu’elles habitèrent et leur manière de vivre, aient pu, pour chacune de ces races, modifier l’organisation des individus, la forme et l’état de leurs parties, et mettre ces objets en rapport avec les actions habituelles de ces individus, il n’est plus possible maintenant d’en douter.

En effet, l’on doit concevoir qu’à raison des milieux habités, des climats, des situations particulières, des différentes manières de vivre, et de quantité d’au-

  1. Les principes que doit fournir cette considération, seront développés dans la 6.e partie de cette Introduction.