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une perfection graduelle de chaque organe particulier, malgré les causes étrangères qui en ont fait varier ça et là les résultats ! Qui ne sent encore que si l’on prend cette nouvelle marche, le plan d’opérations qu’a suivi la nature, en donnant successivement l’existence aux animaux divers, se montrera si clairement, qu’il sera difficile alors de le méconnaître !

La considération suivante répand une grande lumière sur les principaux faits d’organisation observés dans les animaux, et fait sentir encore combien est fondée la progression dans la composition de l’organisation des différens animaux, dont je viens d’établir les preuves.

Dans chaque point du corps des animaux les plus imparfaits, tels que les infusoires et les polypes la vie, par la grande simplicité de l’organisation, y est indépendante de celle des autres points du même corps. De là vient que, quelque portion que l’on sépare de l’un de ces corps vivans si simples, le corps peut continuer de vivre, et répare bientôt alors ce qu’il a perdu. De là vient encore que la portion séparée de ce corps peut elle-même, de son côté, continuer de vivre : en sorte qu’elle reproduit bientôt un corps entier, semblable à celui dont elle provient.

Mais, à mesure que l’organisation se complique, que les organes spéciaux deviennent plus nombreux