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parties irritables, contractiles instantanément et itérativement sur elles-mêmes, ce qui leur donne à tous la faculté d’agir, et à la plupart celle de se déplacer.

Ces définitions sont claires, positives, à l’abri de toute objection, et ne rencontrent aucune exception nulle part.

Que l’on oppose maintenant ces caractères des animaux à ceux exposés ci-dessus qui appartiennent aux végétaux, l’on sera convaincu de la réalité de cette ligne de démarcation tranchée que la nature a établie entre les uns et les autres de ces corps vivans.

Conséquemment, les auteurs qui indiquent un passage insensible des animaux aux végétaux par les polypes et les infusoires qu’ils nomment zoophites ou animaux-plantes, montrent qu’ils n’ont aucune idée juste de la nature animale, ni de la nature végétale ; et, abusés eux-mêmes, ils exposent à l’erreur tous ceux qui n’ont de ces objets que des connaissances superficielles.

Les polypes et les infusoires ont même si peu de rapports avec aucun végétal quelconque, que ce sont, de tous les animaux, ceux en qui l’irritabilité ou la contractilité subite des parties a le plus d’éminence.

J’ai déjà dit que, si, sous une seule considération, l’on peut rapprocher les animaux très-imparfaits que constituent les infusoires, les polypes, etc., des