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6.° L’irritabilité des parties souples, quoique dans différens degrés, selon leur nature, étant une faculté commune à tous les animaux, n’est point le produit d’aucun système d’organes particulier dans ces parties ; mais elle est celui de l’état chimique des substances de ces êtres, joint à l’ordre de choses qui existe dans le corps animal pour qu’il puisse vivre ;

7.° La nature, dans toutes ses opérations, ne pouvant procéder que graduellement, n’a pu produire tous les animaux à-la-fois elle n’a d’abord formé que les plus simples ; et passant de ceux-ci jusques aux plus composés, elle a établi successivement en eux différens systèmes d’organes particuliers, les a multipliés, en a augmenté de plus en plus l’énergie, et, les cumulant dans les plus parfaits, elle a fait exister tous les animaux connus avec l’organisation et les facultés que nous leur observons. Or, elle n’a rien fait absolument, ou elle a fait ainsi.

Sachant parfaitement, par mes études des animaux, combien ces principes sont fondés, ces mêmes principes me dirigeront désormais dans l’exposition que je ferai des facultés que possèdent les animaux que nous considérerons.

Mais auparavant, il convient de fixer la définition