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philosophie des sciences zoologiques, et probablement ne provient que de ce qu’on a généralisé inconsidérément ce qui a été observé dans les animaux les plus parfaits.

J’ai déjà donné les motifs sur lesquels se fondent quelques-unes de ces assertions ; je donnerai bientôt ceux qui concernent les autres ; mais auparavant je dois poser les axiomes ou principes suivans, qui sont les conséquences des six principes fondamentaux présentés dans mon premier discours (pag. 11), et qui s’accordent avec tous les faits observés.

Principes ou Axiomes zoologiques.

1.° Nulle sorte ou nulle particule de matière ne saurait avoir en elle-même la propriété de se mouvoir, ni celle de vivre, ni celle de sentir, ni celle de penser ou d’avoir des idées ; et si, hors de l’homme, l’on observe des corps doués, soit de toutes ces facultés, soit de quelqu’une d’entr’elles, on doit considérer alors ces facultés comme des phénomènes physiques que la nature a su produire, non par l’emploi de telle matière qui possède elle-même telle ou telle de ces facultés, mais par l’ordre et l’état de choses qu'elle a institués dans chaque organisation et dans chaque système d’organes particulier ;

2.° Toute faculté animale, quelle qu’elle soit, est