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qu’ils marchent, courent, sautent, rampent, volent ou nagent ; objet qui fut traité par Aristote, Borelli, Barthez, Daudin, etc. ; mais qu’il s’agit de la source même où les animaux puisent la faculté de se mouvoir.

Or, j’ai déjà dit que si l’on demande quelles sont les causes physiques, ou quelle est la source des mouvemens subits que les animaux peuvent exécuter et répéter, la solution de cette question se trouvera dans la considération du fait que j’ai cité, savoir que les animaux ne se meuvent que par excitation, et qu’eux seuls, dans la nature, sont généralement dans ce cas.

On peut, effectivement, se convaincre par l’observation que les mouvemens des animaux ne sont point communiqués ; qu’ils ne sont point le produit d’une impulsion, d’une pression, d’une attraction ou d’une détente ; en un mot, qu’ils ne résultent point d’un effet, soit hygrométrique, soit pyrométrique ; mais que ce sont des mouvemens excités, dont la cause excitante agissant sur des parties subitement contractiles, n’est point proportionnelle aux effets produits.

Dans les corps inorganiques, et même dans les végétaux, les mouvemens des parties concrètes quels qu’ils soient, ne sont que communiqués, ou que déterminés par quelqu’affinité ou quelque élasticité qui exerce son action ; mais ils ne sont