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Tels sont les neuf caractères essentiels qui sont généralement propres aux animaux, et qui les distinguent éminemment de tout végétal quelconque, ces neuf caractères étant tous en opposition et contradictoires à ceux qui appartiennent aux végétaux.

Ayant déjà prouvé, d'une part, que l’irritabilité n’existe nullement dans les végétaux, comme elle ne saurait exister dans aucun corps inorganique ; qu’aucun végétal, en effet, ne possède de parties instantanément et itérativement contractiles sur elles-mêmes ; en sorte que les mouvemens observés dans différentes plantes, n’ont rien de comparable au phénomène de l’irritabilité animale ; et de l’autre part, les zoologistes sachant très-bien qu’il n’est pas un seul animal qui ne soit muni de parties instantanément contractiles ; c’est donc une vérité incontestable et partout attestée par les faits ; savoir, que les animaux sont les seuls corps de la nature (au moins dans notre globe) qui soient doués de parties irritables et de parties contractiles, susceptibles de se mouvoir subitement et itérativement à chaque provocation d’une cause excitante. Ils sont donc les seuls corps de la nature qui soient capables de se mouvoir par excitation.

Si l’on recherche, en effet, quelle est la source des mouvemens des animaux, on reconnaîtra qu’elle réside uniquement dans cette faculté singulière de leurs parties souples, qui leur donne le pouvoir de