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Or, il devait résulter de cet état de choses, des alternatives lentes d’élévation et d’abaissement de ces mêmes folioles, qui décrivent une ligne demi-circulaire, sans qu’aucune secousse ou cause étrangère ait provoqué ces mouvemens.

Cette cause simple et uniquement mécanique s'accorde avec les émanations connues des plantes, et l’on sait que ces émanations de matières gazeuzes et élastiques sont considérables dans les temps chauds ; qu’elles varient selon les plantes qui les produisent ; qu’elles sont odorantes dans beaucoup de végétaux ; et que, dans la fraxinelle (dictamnus albus), elles sont susceptibles de s’enflammer. Ainsi, cette cause me paraît satisfaire pleinement à l’explication du phénomène dont il s’agit.

Elle nous montre que dans les plantes sensitives, il faut un attouchement, une secousse, etc., pour provoquer l’évacuation subite des vésicules articulaires ; tandis que dans l’hedysarum gyrans, une simple plénitude de ces vésicules suffit pour les mettre dans le cas de commencer l’évacuation lente et graduelle du gaz qu’elles contiennent.

Lorsqu’on voudra réellement savoir la vérité à l' égard des objets dont il vient d’être question, il sera difficile de ne pas reconnaître le fondement des causes que je viens d’indiquer.

Ce qu’il y a de très-positif, c’est que, dans les phénomènes connus, soit de la sensitive, soit de l’hedysarum gyrans, soit