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que ces plantes produisent dans le cours de leur vie, comme les autres corps vivans, et cela d’autant plus abondamment que la température est plus élevée.

D’abord, je dois faire remarquer que les mouvemens observés dans les végétaux ne se bornent pas a ceux des plantes dites sensitives ; car on en connaît de diverses sortes, et l’on peut s’assurer, par un examen attentif de ces mouvemens, qu’aucun d’eux n’appartient à l' irritabilité.

Ensuite, je ferai voir que ces divers mouvemens prennent leur source dans différentes causes, la plupart facilement déterminables.

Les uns, en effet, sont des mouvemens subits très-visibles, comme ceux de détente, d’affaissement de parties, etc.

Les autres, au contraire, sont des mouvemens lents et insensibles, comme ceux qui sont dus à des causes hygrométriques, pyrométriques, etc.

Tous ne s’exécutent et ne s'observent que dans certaines circonstances. Quelques-uns ne se renouvellent plus après leur exécution, comme ceux de détente de certains fruits dont les graines sont lancées au loin par la détente de leur péricarpe. Il y en a qui ne se montrent que dans certaines parties, comme certaines fleurs, soit à l’époque de leur épanouissement, soit dans ce temps d’effervescence particulière ou les