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or, rien de semblable ne se manifeste dans les plantes.

Ainsi, dès qu’il n’est pas vrai que les mouvemens subits qu’on observe dans certaines parties des plantes, dites sensitives, lorsqu’on les touche, soient de véritables contractions ou des changemens réels dans les dimensions de ces parties, il est dès lors évident que ces mouvemens n’appartiennent point à l’irritabilité : aussi, ne sauraient-ils se répéter de suite, dans tous les temps sans exception, comme ceux de l’irritabilité produit à la provocation de toute cause excitante.

Nous savons donc maintenant que l'irritabilité n’est point la cause des mouvemens cités des plantes, dites sensitives, et qu’il y a une disparité manifeste entre ces mouvemens et les phénomènes de l’irritabilité animale. Mais quelle est la cause des mouvemens singuliers des plantes dont il est question ?

A cela je répondrai que nous parvenions a connaître positivement cette cause ; ou que nous ne puissions que l’entrevoir à l’aide de quelque hypothèse plausible et appuyée sur des faits, il n’en sera pas moins toujours très-vrai que cette même cause est étrangère à l’irritabilité animale.

Or, j’ai cru apercevoir cette cause, pour les plantes dites sensitives, dans une particularité qui concerne les émanations des fluides élastiques et invisibles