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possède constamment dans son organisation un système d'organes particulier, propre à la production en ce phénomène. Or, ce système d’organes qui se compose toujours de nerfs et d’un ou de plusieurs centres de rapports, se distingue aisément des autres parties de l’organisation. Il en résulte qu’en altérant ce système dans certaines de ses parties, l’on détruit à volonté la faculté de sentir, dans les parties de l’animal que l’organe altéré faisait jouir du sentiment, et l’on rend ces parties insensibles, sans détruire leur vitalité.

Au contraire, pour la production du phénomène de l’irritabilité, il n’y a dans les parties irritables des animaux, aucun organe particulier quelconque, aucun organe distinct qui ait seul en propre le pouvoir de donner lieu an phénomène en question ; mais la composition chimique de ces parties est telle, qu’elle les met continuellement dans le cas, tant qu'elles sont vivantes, de se contracter sur elles-mêmes à la provocation de toute cause irritante. Or, l’on ne saurait altérer la faculté irritable de ces parties, qu’en y anéantissant la vie, puisqu’elles ne tiennent d’aucun organe particulier l’irritabilité qu’elles possèdent.

Deuxième caractère : Les organes bien connus par la voie desquels le phénomène du sentiment s'exécute, ne sont point distinctement ou essentiellement contractiles ; aussi, aucune observation constatée