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entendu, de la part du roi cher aux Dévas, les devoirs de la religion, on se conforme maintenant avec zèle aux instructions religieuses et à la religion, cette digue contre (les mauvaises passions).

C’est ainsi que la conquête (par la religion) s’est étendue en tous lieux.

J’y ai trouvé une joie extrême, car tel est le contentement que procurent les conquêtes de la religion.

Mais, à vrai dire, le contentement est chose secondaire ; et le roi cher aux Dévas, n’attache une grande valeur qu’aux fruits que l’on s’assure pour l’autre vie.

C’est pour cela que cette instruction religieuse a été gravée, afin que nos fils et nos petits-fils ne croient pas qu’ils doivent faire quelque autre conquête nouvelle.

Qu’ils ne pensent pas que la conquête par l’épée (la flèche) mérite le nom de conquête ; qu’ils n’en voient que l’ébranlement et la violence (qui en résulte pour les peuples).

Qu’ils ne considèrent, comme vraies conquêtes que celles de la religion ; elles seules sont profitables pour ce monde et pour l’autre. »

Cette inscription nous rappelle le zèle religieux de Charlemagne réglant dans ses capitulaires les choses de la religion, inspectant par les missi dominici l’instruction religieuse et laïque et propageait celle-ci au-delà de ses frontières par des missionnaires.

Le 14e édit fait connaître que le roi a fait graver les édits afin de rappeler les vrais principes de la religion et de les conserver dans toute leur pureté… Il donne à entendre que, sur le nombre des édits qui ont été gravés en différents lieux, on en doit rencontrer qui se répètent et qui sont abrégés ou plus ou moins développés pour l’intelligence des vrais principes.

Vient ensuite une série d’édits qui sont ou datés expressément, de la 27e année après le sacre, ou très probablement à peu-près de la même année.

Le premier édit de cette série déclare (27e année) que tout doit progresser et marcher par la religion (bouddhique). Il paraîtra sans doute bien exclusif et bien absolu ; le roi veut forcer les gens à faire leur salut.

« Le bonheur dans ce monde et dans l’autre est difficile à procurer (aux hommes) à moins d’un zèle extrême pour