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Les six auteurs dénommés sont les six chefs d’école cités dans la vie du Bouddha : Ils conservèrent probablement chacun leur enseignement particulier en ce qui concerne la métaphysique dont Bouddha se préoccupait peu. Cet enseignement conservé et transmis par chaque école donna lieu aux sept compositions énumérées ci-dessus qui ne furent définitivement fixées qu’après l’invention de l’Écriture Sanscrite.

Le Vibacha est un énorme commentaire de ces sept compositions qui ne fut pas composé avant Kaniksha (environ 600 de l’ère Bouddhique, 40 de l’ère chrétienne). Ce fut alors seulement, selon toute probabilité, que l’École qui avait adopté cet Abidarma ainsi commenté prit le nom de Vaïbachistes. La métaphysique qui, dans l’origine, avait été propre aux vaïbachistes passa ensuite dans les autres écoles ; chacune eût son Abidarma.

Tous tes traités canoniques, Sutras, Avadanas, Abidarmas, etc., se transmettaient dans les Viharas par la mémoire ; les religieux se divisaient en plusieurs sections dont chacune apprenait une portion de ces traités. Il est possible que, pour aider la mémoire, on ait employé des écritures (vulgaires) suo olles, c’est-à-dire sur feuilles de palmier, comme le font encore aujourd’hui les Hindous. C’est ainsi qu’ils tiennent leur comptabilité élémentaire, même pour l’administration. On écrit au moyen d’une pointe sur la feuille encore verte et elle conserve l’empreinte après qu’elle s’est desséchée.

Le Bouddhisme, du Nord et celui du Sud ont eu chacun leur collection de livres canoniques ; la première nous est venue du Népaul par les soins de M. Hogson ; la seconde, de Ceylan. Il y a en outre, les collections de la Chine et du Thibet qui se composent, en grande partie de traductions des livres de l’une ou l’autre, de ces deux grandes Écoles, surtout de celle du Nord.