17. L’état du Yogui émancipé (délié) — la connaissance et la vue de l’esprit séparé de la matière.
Les pouvoirs suivants font aussi partie du titre IV.
Sous ce titre, on décrit l’état de délivrance même pendant la vie (Jivanmukti), l’Union la plus haute avant la réabsorption dans l’Etre suprême. Le corps existe encore, et par suite l’âme en lui ; mais tout lien entre les deux est rompu ; l’âme peut quitter le corps et y revenir à volonté en faisant toute excursion qu’il lui plaît[1]. Dans cet état elle possède les huit derniers pouvoirs ou dons surnaturels.
18. Celui de prendre possession du corps d’un vivant ou d’un mort et de le faire agir comme s’il était son propre corps.
19. Une subtilité ou ténuité extrême, infinie.
20. Un éclat ou rayonnement incomparable.
21. La faculté d’entendre les sons émis à toute distance et même dans les autres mondes.
22. Celle de se transformer dans l’un quelconque ou l’ensemble des cinq éléments.
- ↑ Les Ascètes Hindous prétendent rester, par l’extase, en anesthésie pendant plus d’un mois. Au Punjab un Yogui fut sur sa demande enterré vivant en présence de Runjitsingh et de sir Claude Vade, les yeux, les oreilles et autres orifices du corps ayant été préalablement bouchés avec des tampons de cire. Le docteur G. Grégor était chargé de suivre l’expérience avec surveillance organisée. Après 40 jours, on exhuma devant les autorités. Le corps était desséché comme des brindilles, et la langue repliée était comme un morceau de corne. On suivit les instructions laissées par le Yogui pour la restauration de l’animation, et celui-ci revenu à l’existence ordinaire déclara qu’il n’avait eu conscience que d’une sorte de béatitude extatique dans la Société d’autres Yoguis ou Saints et qu’il était prêt à se faire enterrer de nouveau.
S’il n’y a pas eu fraude, l’explication scientifique serait que les Yoguis connaissent les procédés d’hivernation de certains animaux.
On cite le colonel Town-Send comme ayant réussi dans un essai semblable.