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qu’à l’Hindouisme en reprenant la doctrine d’Origène sur le salut final universel. Obéissant à une élite, le Judaïsme s’élève de plus en plus au-dessus de la loi simplement prohibitive et de la seule crainte de Dieu, et accentue dans son sein la charité active et universelle. L’Islam, dans ses nombreuses confréries, celle des Snoussia exceptée, incline beaucoup vers les doctrines indiennes et chrétiennes sur la répression de l’orgueil et des sens et sur l’assistance du prochain ; en outre, il devient tolérant dans beaucoup de pays. Enfin dans le Christianisme même, domine l’esprit de conciliation. Le pape appelle à lui les schismatiques ; les missionnaires évangéliques et catholiques, dans l’intérieur de l’Afrique, se prêtent mutuellement secours et par un accord tacite se partagent la moisson surabondante au lieu de se la disputer.

« En mêlant à la fois les idées, les produits et les hommes, dit M. Frédéric Passy, la grande famille humaine s’achemine peu à peu vers son idéal, l’unité. Unanimes in eâdem domo ». Pour les pieux, cette unanimité est le règne de Dieu ; Adveniat regnum tuum !

L’amélioration des races humaines se fera donc à la fois par l’esprit et par la chair, et sera générale et rapide, grâce à la toute puissance des moyens moraux et matériels dont disposent aujourd’hui les nations de facultés supérieures.

Descendue des hauts plateaux de l’Asie, la race Aryenne a peuplé tout l’Occident, conquis l’Inde et la Perse, agi par celle-ci sur les sémites, et enfin, par l’Inde, imprimé son cachet, à tout l’Extrême-Orient. Aujourd’hui la civi-