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Les femmes de Malva aiment les baisers, les embrassements et surtout les coups, mais non les égratignures et les morsures.

Les femmes de Punjab sont folles de l’auparishtaka (caresses avec la langue, plaisir lesbien)[1].

Les femmes d’Aparatika et de Lat sont très passionnées et poussent doucement le cri : Sit !

Les femmes de l’Oude ont les désirs les plus impétueux, leur semence coule avec abondance et elles y aident par des médicaments.

Les femmes du pays d’Audhra ont des membres délicats et sont très voluptueuses.

Les femmes de Ganda sont douces de corps et de langage.




APPENDICE AU CHAPITRE VII


Note I. — Les femmes du centre et du nord-ouest de l’Inde sont grandes et fortes, mais beaucoup moins délicates que celles du sud.

Ces dernières, d’une taille plutôt au-dessous qu’au-dessus de la moyenne, ont les membres très délicats et les attaches très fines. Elles ont toutes de belles dents, de beaux yeux et de beaux cheveux très noirs et très lisses, qu’elles ont soin d’oindre fréquemment d’huile ; elles les roulent par derrière, en un chignon fixé à côté de l’oreille droite ; elles les ornent de fleurs jaunes, et, quand elles le peuvent, elles y ajoutent des bijoux d’or placés au sommet de la tête ou à l’extrémité du chignon.

Les indiennes recherchées dans leur toilette se jaunissent, avec du safran, toutes les parties du corps qui se laissent voir, et se noircissent, avec une solution d’antimoine, le bord des paupières.

Selon leurs moyens, elles se parent de bracelets d’or, d’argent ou de cuivre. Celles qui sont riches se couvrent de bijoux.

La parure d’argent se porte aux jambes et aux pieds, quelquefois aux bras.

Chaque doigt de pied a son anneau particulier.

  1. Plaisir les bien ou saphisme, titillation ou succion du clitoris ou de la vulve ou de tous les deux avec la langue. Aujourd’hui le saphisme a remplacé généralement la tribadie.