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coucou, le cri du perroquet, le piaillement du moineau, le sifflement du canard, la cas cadette de la caille et le gloussement du paon.

Les coups de poing se donnent sur le dos de la femme pendant qu’elle est assise sur les genoux de l’homme ; elle doit riposter en feignant d’être fâchée et en poussant le cri roucoulant et le pleureur.

Pendant la connexion, on donne entre les deux seins, avec le revers de la main, des petits coups qui vont en se multipliant et s’accélérant à mesure que l’excitation augmente, jusqu’à la fin de l’union ; à ce moment on prononce le son Hin répété, ou d’autres alternativement, ou ceux que l’on préfère dans ce cas.

Quand l’homme frappe la tête de la femme avec le bout de ses doigts réunis, il prononce le son Phat et la femme le son roucoulant, et ceux Phat et Phut.

Quand on commence les baisers et autres mignardises, la femme doit toujours, siffler.

Pendant l’excitation, quand la femme n’est pas habituée aux coups, elle prononce continuellement les mots : assez, assez, finissez et aussi ceux de père, mère, mêlés de cris et de gémissements, les sons tonnants et pleureurs.

Vers la fin de l’union, on presse fortement avec la paume des mains les seins, le Jadgana ou les flancs de la femme et celle-ci fait entendre alors le sifflement de l’oie, ou la cas cadette de la caille.

On peut compter parmi les modes de frapper l’usage de quelques instruments particuliers à certaines contrées de l’Inde, principalement à celles du sud :

Le coin entre les seins, les ciseaux pour la tête, les perçoirs des joues (sans doute des aiguilles très fines). Vatsyayana condamne cet usage comme barbare et dangereux, et il cite des accidents graves et même mortels qu’il a occasionnés.