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CHAPITRE III
Des cas le Kama est permis ou défendu


Le Kama, quand il est pratiqué dans le mariage contracté selon les règles tracées par Manou, entre personnes de même caste, donne une progéniture légitime et la considération générale.

Il est défendu avec des femmes de caste supérieure ou bien de même caste, mais ayant déjà appartenu à d’autres.

Le Kama n’est ni ordonné ni défendu avec des femmes de castes inférieures ou déchues de leur caste, avec les courtisanes et avec les femmes divorcées.

Avec toutes ces femmes, la pratique du Kama n’a pas d’autre but que le plaisir.

On appelle Nayikas les femmes auxquelles on peut s’unir sans péché ; telles sont les filles qui ne dépendent de personne, les courtisanes et les femmes qui ont été mariées deux fois (N° 1 Appendice).

Vatsyayana rattache à ces trois catégories les veuves, les filles des courtisanes, les servantes qui sont encore vierges, et même toute femme de caste qui a dépassé l’âge de puberté, sans se marier.

Ganikapati pense qu’il existe des circonstances ou des considérations particulières qui autorisent la connexion avec les femmes des autres. Par exemple, on peut se faire, selon les cas, les raisonnements suivants ;

— Cette femme veut se donner à moi, et déjà s’est livrée à beaucoup d’autres auparavant ; quoi qu’elle soit d’une caste supérieure,