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L’UNION DE L’AMOUR ARTIFICIEL. — L’homme n’opère la connexion qu’en s’excitant par les moyens accessoires qu’indique le Kama Soutra, les baisers, les embrassements, ou bien l’homme et la femme s’unissent sans amour, le cœur de chacun d’eux étant ailleurs. Dans ce cas, il faut qu’ils emploient tous les moyens d’excitation enseignés par le Kama Shastra (Appendice, n° 1).

L’UNION DE L’AMOUR TRANSMIS — L’un des deux acteurs, pendant toute la durée de la connexion, s’imagine qu’il est dans les bras d’une autre personne qu’il aime réellement (Appendice, n°2).

L’UNION DITE DES EUNUQUES. — La femme est une porteuse d’eau[1] ou une domestique de caste inférieure à celle de l’homme ; la conjonction dure seulement le temps nécessaire pour éteindre le désir de l’homme. Dans ce cas, il n’y a point d’actes accessoires ou préliminaires.

L’UNION TROMPEUSE. — Entre une courtisane et un paysan, ou entre un homme de bonne éducation et une paysanne ; elle se borne à un acte brutal, à moins que la femme ne soit très belle.




APPENDICE AU CHAPITRE II


N° 1. — L’Union artificielle est blâmée par les poètes.

Bhartrihari (stance 29 l’Amour) dit : En ce monde, l’amour a pour effet d’unir deux cœurs en une même pensée.

Quand les sentiments des amants ne sont pas confondus, c’est comme l’union de deux cadavres.

  1. La porteuse d’eau est ordinairement attachée à une maison et y fait le service de propreté.