Page:Lamairesse - Kama Sutra.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Quatre sortes d’hommes correspondent comme amants ou époux à ces quatre sortes de femmes.

À la Padmini, l’homme lièvre, c’est-à-dire actif, vif et éveillé.

À la Chitrini, l’homme cerf, celui qui recherche l’affection dans le commerce amoureux.

À la Hastini, l’homme taureau, c’est-à-dire qui a la force et le tempérament de cet animal.

À la Sankhini, l’homme cheval, celui qui a la vigueur et la fougue de l’étalon.

Il existe, disent les poëtes, une Padmini sur dix millions de femmes, une Chitrini sur dix mille, une Hastini sur mille ; la Sankhini se trouve partout.

Cette proportion n’est point flatteuse pour le beau sexe dans l’Inde ; heureusement, elle n’est point exacte. En général les Hindous, hommes et femmes, même dans les castes serviles, ont de très grands soins de propreté. La femme malpropre, la Sankhini, ne se trouve que dans la classe infime et hors caste, et chez les Pariahs des campagnes.