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J’aime à entendre la voix émue de ma maîtresse exprimer son bonheur et me prier de le faire durer.

Qu’il m’est doux de la voir se pâmer de plaisir et me demander merci.

La nature n’a point accordé cet avantage à la première jeunesse de la femme ; il est réservé à l’âge qui suit le septième lustre.

À cet âge, et même à un âge plus avancé, les femmes instruites par l’expérience, qui seule forme les artistes, savent mieux tous les secrets de l’art d’aimer.

Elles rajeunissent leur corps à force de soins ; par mille attitudes savantes, elles savent varier et doubler les plaisirs de Vénus ; elles font goûter le plaisir sans recourir à des moyens honteux pour rallumer vos feux ; la jouissance qu’elles procurent, elles la partagent également. C’est pour vous, c’est pour elles qu’elles agissent alors.

Nous emprunterons la note suivante et quelques autres au Bréviaire de l’amour expérimental de Jules Guyot, petit livre publié après la mort de l’auteur par trois savants très haut placés dans l’estime publique, pour l’usage des gens du monde, même les plus chatouilleux au point de vue de la décence.


N° 4. — Simultanéité des spasmes.

Docteur Jules Guyot, 11e méditation.

La meilleure préparation pour la fécondation est la continence de l’homme.

L’époque la plus favorable à la conception est le septennale qui suit la menstruation.

Les conditions nécessaires sont la simultanéité des deux spasmes ou, à défaut, le spasme de la femme provoqué le plus tôt possible après celui de l’homme.

L’ignorance ou la négligence de cette pratique est la cause des neuf dixièmes des unions stériles (cela explique et corrobore le conseil de Sanchez).

Cependant, par une déplorable facilité à la conception, la fécondation se produit très souvent sans que le spasme de la femme ait eu lieu.