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On admet généralement qu’il faut, pour les Françaises, la jovialité ; avec les Anglaises, l’originalité ; avec les Allemandes, le sentiment ou la sentimentalité ; avec les Italiennes, la tendresse ; avec les Espagnoles, la passion.

On cite les Viennoises pour leur amabilité. L’aventure de deux grandes dames de la cour, une princesse polonaise et la femme du ministre de la guerre, a couru toute l’Allemagne, il y a un demi-siècle.

Dans un pari, comme deux déesses, elles se disputèrent le prix de la beauté et prirent pour juge le public.

Fut reconnue la plus belle celle qui, dans un nombre d’heures déterminé, se fit suivre dans un lieu intime, par le plus grand nombre de jeunes gens racollés sur le trottoir du boulevard.

Lord Byron et avec lui tous les voyageurs ne tarissent pas d’admiration pour la jeune fille de Cadix. Martial dit d’elle, livre XIV, 203 : « Elle a des mouvements si brusques, elle est si lascive et si voluptueuse qu’elle eût fait se masturber Hippolyte lui-même. »