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À LA FRANCE


 
Ô France ! après dix mois d’une lutte stérile,
— Jours de fatale erreur que ton martyre absout, —
Après tes nuits de siège et de guerre civile,
Après l’embrasement de ta plus grande ville,
Tu restes belle encore, imposante et debout.

Ceux qui parlaient déjà de ta chute future
Et qui de ta grandeur avaient perdu la foi,
En te voyant si tôt reprendre ton allure
Et secouer au vent ta forte chevelure,
Ceux-là sont aujourd’hui bien plus pâles que toi.