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ils disoient que ce n’estoient que stradiotes armés à la légère, mais que l’armée suivoit….. Et quant au livre du jésuite Richeome, « livre inexpugnable, dressé à loisir, attendu en longueur, mais devant lequel aussi rien ne pouvoit tenir, tout acier, tout foudre….. Qu’avez-vous vu de plus froid et de plus frèle, peut-il tant soit peu tenir sous le marteau, s’est-il pas tout évanoui en bruit, en brouée… ?

« En quoi donc cest homme plus que les précedents, que de masse et de front ? plus grossier, qu’ils n’ont esté légers ? plus imprudents en toutes sortes qu’ils n’estoient impudents. Mais laissons les injures pour eux, car après jésuite, et père jésuite, que peut-on enchérir, sinon par père de mensonges[1]. » Outre les jésuites Richeome et Fronton du Duc, les principaux adversaires de Duplessis-Mornay, comme nous l’avons vu, furent Béranger, docteur en Sorbonne, l’évêque de Basaz et son chantre, Jacques Suarez, déjà mentionné, Bulenger, docteur en théologie, et prédicatcur ordinaire du roi. Tous ces théologiens voulurent rompre une lance en faveur du dogme de la messe. On publia des listes des quiproquo et des etc… de Monsieur Duplessis.

Les critiques se résumaient dans les trois points suivants : Omission de passages essentiels, falsification de textes, et interprétation erronée de plusieurs paroles

  1. Avertissement à MM. de l’Eglise romaine etc.