jamais, s’ils revenoient, les eussent étouffées, s’ils les eussent préveues. »
Les lignes qui précèdent indiquent clairement le but que s’est proposé l’auteur, et l’esprit qui a présidé à la composition de son livre.
L’ouvrage se divise en quatres parties.
La première traite de l’origine et des progrès de la messe :
La deuxième de ses circonstances et dépendances, c’est-à-dire ce qui concerne à proprement parler son histoire externe.
La troisième traite de la messe en qualité de sacrifice.
Enfin, dans la quatrième partie, l’auteur examine l’idée de la messe comme sacrement, au point de vue du dogme de l’Eucharistie.
Dans la première partie, Mornay s’attache à démontrer, et démontre en effet péremptoirement, par le témoignage des écrits apostoliques, par le caractère et l’institution même de la Sainte-Cène, aussi bien que par la manière dont elle était célébrée à l’origine, que ce sacrement ne renferme aucun des éléments constitutifs de la messe catholique. « Qu’a de commun, » dit l’auteur, « qu’a de semblable la messe d’aujourd’hui, avec la Sainte-Cène en laquelle nous voyons que nostre Seigneur, le Seigneur du Sabbath, le Seigneur de toutes les cérémonies, le Seigneur de la loi mesme ne desdaigne point d’observer exactement toutes les circonstances de la solennité ordonnée en la loi,
