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— Quand le jars est tout prêt pour repêcher l’oie ! fit Madame Wolfe qui avait été témoin de la conversation, et voulait faire allusion au sauvetage opéré par André.

— Dites à Madame Wolfe[1] que je crains les loups, répondit-elle à celui qui lui fit part de ses remarques.

Au son de la première valse, André s’avança vers Agathe, tel que convenu entre eux deux, et elle alla prendre sa place au bras de son fiancé. Elle valsa si bien que plusieurs jeunes gens se précipitèrent vers elle afin de la retenir pour la seconde valse. Elle accepta le premier rendu qui, par hasard, se trouva Peter Wolfe.

Madame Wolfe jubilait quand elle vit Agathe s’avancer au bras de son fils. Elle voyait déjà danser les millions.

— C’est mon fils, dit-elle à sa voisine. C’est un beau danseur, et quel joueur de golf !

— Mais quel est ce jeune homme avec qui Mademoiselle Drassel a dansé sa première danse ?

— C’est le gérant des usines de Monsieur Drassel ; un bon jeune homme sans doute, mais… qui a son histoire !

— Ah ! il a une histoire ? dit sa voisine d’un air intéressé.

— Vous savez je n’aime pas à médire du prochain ; sans être chrétienne, je pratique la charité chrétienne ! Mais…

  1. Loup.