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lumières savamment disposées pour donner à chacune sa couleur appropriée.

La spacieuse salle à manger, la salle de jeu, la piscine, tout était à l’avenant.

Par caprice de milliardaire, le boudoir de Monsieur et Madame Duprix ressemblait aux pièces d’une maison ordinaire. Monsieur Duprix avait sans doute prévu que tant de faste et surtout tant de lumière finirait par fatiguer la vue et les nerfs, aussi avait-il réservé un coin du château où ils pourraient se reposer.

Les chambres à coucher, quoique richement meublées et tapissées, n’avaient rien d’extraordinaire. Tout cependant fonctionnait à l’électricité. Chaque chambre était chauffée séparément et à l’électricité. Monsieur ou Madame désiraient-ils prendre leur bain, la chaufferette électrique était attenante au bain ou à la douche. Madame voulait-elle faire sécher sa belle chevelure, la sécheuse électrique était à sa disposition, et le peigne électrique ajoutait à la souplesse de ses cheveux. Elle se faisait masser la figure à l’électricité et Monsieur avait même son rasoir électrique. Les rayons violets, ultra violets étaient aussi à la disposition des châtelains. En un mot, tout, même la cuisson, se faisait électriquement.

L’éclairage extérieur était fourni par vingt puissants réflecteurs, invisibles de quelque point qu’on se plaçât, soit sur la terrasse ou dans le château. La lumière se dégageant de la pelouse artificielle ajoutait à la beauté des nuits, transfor-