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Comme il prononçait ces derniers mots, l’ingénieur entra dans son bureau.

— Ah ! Je suis heureux de votre retour !

— Et qu’y a-t-il ? reprit froidement Monsieur Jennings.

— Il y a que ce jeune Canadien-Français que vous m’avez donné comme homme de confiance, commence bien… Si ça ne finit pas comme je m’y attendais !

— Et à quoi vous attendiez-vous ? Vous avez l’air tout nerveux ; ce n’est pourtant pas votre habitude.

— Il y a de quoi ! Selcault prétend avoir été attaqué par des bandits !

— Il n’était pas seul ; d’ailleurs, si ce n’est pas vrai, le gardien l’accompagne, il nous dira la vérité !

— Mais ils pourraient bien être complices !

— Mais ! il y a toujours le mais ! Jusqu’à preuve du contraire, je continuerai ma confiance à ce jeune homme. Les voici qui arrivent en voiture.

— Vous avez fait un bon voyage ? dit le chef de bureau en apercevant les deux compagnons.

— Veuillez d’abord compter ces valeurs, dit André en guise de réponse.

Ce fut le vieux gardien qui se chargea d’apprendre la nouvelle.

— Je vous assure que nous en avons subi une attaque !

— Oui ? répondit l’ingénieur d’un air simulant l’étonnement.