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miratrice de Maurice Chevalier ne manqua pas cette chance de se rendre ridicule.

— Quelle scène cocasse ! me dit-elle, en se tournant sur ses talons.

— Me permettrez-vous de vous demander de préciser ce que vous avez trouvé de cocasse dans cette scène ?

— C’est l’impression générale, n’est-ce pas ? dit-elle à ses compagnes.

— Que trouvez-vous de si cocasse dans l’union de deux âmes simples, de même condition et qui s’épousent selon les rites de l’Église ?

La demoiselle resta bouche bée pour un instant, puis elle se décida enfin à répondre.

— Ah ! je dis cela, comme je dirais autre chose ! Êtes-vous de la campagne, Monsieur ?

— Cela importe peu et ne change rien aux faits. Mais, pour votre information, je vous dirai que, pour le moment, je ne suis ni de la ville ni de la campagne ; je suis tout simplement en voyage.

— Je ne croyais offenser personne en disant ce que j’ai dit.

— Vous ne m’offensez pas et je ne doute pas de vos intentions. C’est une trop vieille habitude, chez les gens, de rire les uns des autres sans trop savoir pourquoi, pour que je m’en offusque.

À ce moment, la cloche sonna le dîner. Tous se précipitèrent vers les tables. Les demoiselles