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J’inclus une lettre à Cécile. Embrasse-la bien fort pour moi ! Embrasse aussi les chers tiens, qui m’intéressent presque autant que toi-même !

Veuille croire, chère amie, à ma plus tendre affection et au désir de te revoir.

Olivier

Trois jours plus tard je recevais la lettre suivante écrite après l’arrivée de Cécile à Port-Joli :

Port-Joli, le 19 septembre 19..

Monsieur Olivier Reillal, M. P.,

Capetown, Afrique du Sud.

Mon cher Olivier,

Deux heures après la réception de ton second câblogramme, je recevais une dépêche de New-York, dans laquelle Mère Marie-Saint-Ambroise m’annonçait l’arrivée du groupe.

Je tombai d’une émotion à une autre, avant que l’effet de la première ne fût effacé. Je t’attendais avec Cécile de New-York, et je reçois un câblogramme de Capetown ! Quand je lus l’en-tête et la date, je me sentis glacée par tout mon être et restai, pour un instant, figée par cette missive inattendue. Je ne saisis pas bien, au premier abord, la portée de ton message. Quand je me fus remise de ma première émotion, je lus, mot par mot, ta communication, m’arrêtant à chaque syllabe, pour mieux en saisir le sens. Je ne suis pas habituée aux abréviations. Je poussai un soupir