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— Je ne voudrais pas vous en empêcher ! me répondit-elle d’un air un peu sceptique.

Je décidai de tenter l’effort. Le jeu en valait bien la chandelle, puisque cet arrangement m’évitait un voyage au Canada ! C’était autant de temps gagné, en vue de mon retour définitif !

L’entrevue que j’eus avec la Mère générale fut décisive.

— Je dois visiter nos maisons du Canada cette année même, dit-elle. Sœur Madeleine du Sauveur sera ma compagne. Elle fera la traversée à vos frais, me dit-elle d’un air de satisfaction.

— Si j’achetais deux billets d’aller et retour ?

— Alors, ce serait parfait ! Nous n’avons pas le droit de refuser la charité ! Je vous prends au mot !

J’allai annoncer la nouvelle à Cécile. Elle parut un peu désappointée, mais je la consolai en lui promettant d’être de retour plus tôt, pour ne plus la quitter.


XXXVIII


Le premier train pour Calais passait dans une heure. Je remis à la Mère générale la somme nécessaire au voyage et je quittai mon enfant en lui souhaitant un bon voyage.