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effluves parcourir tout mon être ! Allie ! tu es le soleil brillant après l’orage !

— Je te dois tant, Olivier !

— Depuis un instant, les rôles sont changés et la gratitude est de mon côté ! Rien de matériel ne pourra jamais remplacer ce que tu viens de faire pour moi. C’est un lien nouveau ajouté à notre indissoluble amitié ! Tu es bon, Olivier !

— Je t’ai fait part de mes projets de reconstruire le vieux manoir seigneurial. Je te nomme intendante de la maison, où tu seras reine et maîtresse. Nous unirons nos deux familles avec le reste de bonheur que Dieu nous réserve !

— Crois-tu que Cécile s’accommodera de mon humble logis, en attendant la reconstruction du manoir ?

— Je n’ai qu’à lui dire que j’y ai vécu les plus belles années de ma jeunesse ! Comme moi, Cécile aime les vieilles choses, et elle vivra heureuse de mon souvenir et de ta présence !

Je retourne au Cap afin de liquider tout ce qui me reste en ce pays. Ma circonscription électorale se cherchera un autre député ! Je reviendrai au pays fonder un foyer à deux cheminées, dont les flammes éparses répandront pourtant une chaleur uniforme, soudant l’union de deux âmes nées l’une pour l’autre et vivant dans une sérénité voisine du paradis. Tu habi-