Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
– 197 –

à la face hirsute avait traversé, non pas la mer Rouge, mais la mer bleue et avait envahi Montréal, où il avait trouvé la « Terre Promise » et où il se conduisait déjà en maître.

Pourquoi Israël se serait-il senti à la gêne au milieu d’une race à l’âme si généreuse et si naïve qu’elle ne soupçonne même pas le danger d’une invasion étrangère ? Pourtant, la mainmise des Hébreux sur certaines branches du commerce aurait dû donner l’éveil ! Trop pris par la partisanerie politique, le peuple canadien-français s’était laissé chasser de chez lui. Jusqu’au portail du Monument National qui portait les traces de l’envahissement d’Israël ! Il n’y avait que le musée Éden, musée des horreurs, qui semblait avoir échappé au naufrage. Évidemment, le meurtre de Sam Parslow et la pendaison de Cordélia Viau n’avaient pas encore attiré l’attention des Juifs !

Je ne blâme pas les descendants d’Abraham de leur conquête pacifique, payée à même les sueurs des Canadiens ! Je me demande plutôt pourquoi nos dirigeants d’alors ont invité cette tourbe envahissante au pays ?

Quand Dieu veut punir un peuple, dit-on, il lui envoie les Juifs. Ah ! Ville-Marie, qu’as-tu donc fait pour que ta mission soit ainsi faussée ? Afin de chasser ces idées sombres, je me dirigeai du côté de la montagne. Là, au moins, me dis-je, je respirerai encore les parfums d’au-