rassasiait pas de parler de natation, d’équitation et même d’alpinisme, le pays se prêtant merveilleusement à ces sports en plein air.
Elle me proposa une promenade à cheval, pour le lendemain matin. La proposition me plut, car je n’avais pas monté un pur-sang depuis ma capture par le général de Villebois-Mareuil. Ce dernier, en effet, m’avait fait la politesse de garder ma monture.
Le départ fut fixé à quatre heures, afin de profiter de la fraîcheur du matin.
— Aimez-vous un cheval fringant ? me dit-elle.
— Ma foi, Mademoiselle, je me contenterai fort bien d’un cheval plutôt calme.
— Alors, vous prendrez Jack. Je monterai Nellie.
— D’ailleurs, ce sera mieux comme cela ! Il n’y aura pas de confusion de sexe.
— Tu finiras par te faire tuer avec cette jument vicieuse, lui dit Mme de Villiers.
— Ne l’ai-je pas toujours maîtrisée ?
— Oui, mais un jour tu feras une fausse manœuvre, et elle prendre l’avantage sur toi.
— C’est à voir, maman ! D’ailleurs, M. Reillal sera là. À deux, on peut maîtriser une petite bête !
— Inutile de poser des objections, dit Mme de Villiers en s’adressant à moi. En équitation, elle a toujours raison.