Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/164

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 163 —

Après ma mise en liberté, il m’invita dans son cabinet particulier et s’intéressa avidement au récit de mes aventures depuis mon arrivée au pays comme lieutenant du corps de génie. La préparation à la mort l’amusa beaucoup ; mais il fronçait souvent les sourcils en pensant à la bévue qu’il était venu si près de commettre, grâce à la stupidité des policemen qui m’avaient appréhendé.

Il m’invita à lui rendre visite chez lui, m’assurant que son épouse et sa fille unique, Cécilia, seraient heureuses d’écouter le récit de mes aventures. Je lui promis une visite pour le dimanche après-midi.


XXIII


Pendant la nuit où je me préparais à mourir, M. Janison, président de la compagnie de diamants du Cap, mûrissait le projet de m’intéresser à sa compagnie en acceptant comme mise de fonds ma réserve de diamants bruts.

Il apprit ma mésaventure par les journaux, trop tard, par conséquent, pour venir à mon secours. Il me fit une proposition concrète quand je le revis.

— Nous examinerons vos échantillons et, si les choses sont telles que vous le dites, nous n’avons qu’une voie à suivre dans notre intérêt mutuel. Vous possédez une quantité si consi-