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— Certainement, dis-je, si cela les intéresse.

— Vous avez fini votre petit ménage ? dit Allie aux deux petites filles.

— Oui, maman, répondirent-elles ensemble.

— Alors, venez. Je te demande pardon, Olivier, de l’interruption de Jacques.

— Ce n’est rien, Allie. Je continue. Tout a une fin ici-bas, les bonnes comme les mauvaises choses. Je crois même que les choses agréables durent encore moins longtemps que les autres. C’est peut-être que, se sentant trop recherchées, elles se lassent et s’enfuient. Toujours est-il qu’après mon congé je dus retourner sur le front.

La guerre entrait dans une nouvelle phase. Aux batailles rangées succédèrent les combats d’embuscade, sous la direction des généraux boers de La Rey, Botha et Dewet. Une fois le siège de Ladysmith et celui de Kimberley levés, l’utilité des grosses pièces d’artillerie devenait presque nulle. Les mitrailleuses et les pom-poms devinrent les favoris. La charrette à deux roues fut adoptée comme moyen de transport par les Boers, qui pouvaient ainsi se déplacer avec une rapidité foudroyante.

Je t’ai tenue au courant assez fidèlement, je crois, des combats auxquels j’ai pris part, pour qu’il ne soit pas nécessaire de t’en faire à nouveau le récit détaillé. Je noterai cependant que nos moyens de transport, que les officiers supé-