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Et aucun Anglais ne s’en offusquera plus. Se scandalisent-ils des armoiries royales : « Dieu et mon droit », et « Honi soit qui mal y pense » ? De plus, combien d’Anglais songent à s’offusquer du latin qui apparaît sur les pièces de monnaie ?

— Tu as bien raison ! mais il s’agit de déclencher le mouvement ! Tu connais l’apathie des nôtres ! Eh bien, il se trouvera quelque vieille barbe parmi nous pour crier à l’intolérance !

– Il n’y a qu’une chose à faire : ne pas vous occuper d’eux ! Allez toujours de l’avant ! Ceux qui seront trop lâches pour suivre, laissez-les croupir où ils sont. Ils ne méritent pas qu’on s’occupe d’eux. Sais-tu ce que je pense, Henri ?

— Non, dis !

— Eh bien, je pense que c’est la femme, et la femme de la campagne, qui sauvera la race !

— Ah ! tu y vas !

— N’est-ce pas une femme qui, un jour, sauva la France, quand tous les hommes disaient : à quoi bon ? La démocratie mourante a mis entre les mains de la femme une arme puissante : le vote. Pourquoi ne s’en servirait-elle pas ?

— Tu mets entre parenthèses une idée à laquelle je n’avais jamais pensé.

– Penses-y et tu m’approuveras. Mais, en attendant, parlons d’autres choses. Je faisais